Embrase, la société à l'origine du Startupfest, de FWD50 et de Scaletech, organise des événements depuis une décennie. Au cours de cette période, nous nous sommes efforcés de veiller à ce que la diversité que nous voulons voir dans le monde soit représentée sur scène. Toutefois, comme Rebecca l'a souligné en décembre dernier, le véritable problème est que, même lorsque les organisateurs d'événements assurent la diversité des conférenciers invités, il n'est pas garanti que les commanditaires fassent de même.
Remarque : bien que nous reconnaissions que la diversité a de nombreux visages, nous avons décidé de nous concentrer sur la représentation des genres car c'est là que la disparité est la plus flagrante et la plus visible. Il existe cependant une multitude d'autres choses que nous pouvons faire, qu'il s'agisse d'améliorer la disponibilité de toilettes non binaires, de créer des espaces de prière ou d'encourager les gens à amener leur famille (nous avons eu beaucoup de plaisir à accueillir une dizaine d'enfants à l'événement dans le cadre de la journée « Invitons nos jeunes au travail »).
André Leduc, de l'ITAC, donne à son fils un avant-goût du gouvernement numérique sur place.
Nous savons que nous sommes loin d'être parfaits ; nous promettons d'écouter et d'apprendre de tous les commentaires que nous recevons, et de répondre par des mesures concrètes et des changements dans la façon dont nous organisons les événements. Ce programme n'est qu'une étape parmi d'autres, et plus nous ferons en sorte d'impliquer tout le monde dans la conversation sur le gouvernement numérique, mieux nous ferons pour la société.
Si vous êtes déçu par la liste des conférenciers d'un événement, regardez rapidement d'où viennent les conférenciers et s'il s'agit de conférenciers invités ou fournis par un commanditaire de la conférence. C'est l'un des secrets bien gardés des événements commerciaux. L'année dernière, à FWD50 par exemple, 48 % des conférenciers invités étaient des femmes, mais nous ne comptions que 19 % de conférencières commanditées.
Les gens n'aiment pas parler ouvertement du problème des conférences données par des commanditaires, car c'est un sujet délicat aux multiples facettes : le manque de diversité dans les conseils d'administration des entreprises, la nécessité de bien traiter les commanditaires pour qu'ils soutiennent l'événement, les employés d'une entreprise qui reçoivent une formation de conférencier ou qui jouent un rôle d'évangélisation, etc. Les organisateurs qui attirent l'attention sur ce sujet risquent souvent d'écraser leur tuyau d'oxygène, à moins qu'ils ne bénéficient du soutien de commanditaires.
Malka Older nous montre comment spéculer sur de meilleurs avenirs.
Nous avons la chance d'avoir une communauté qui nous soutient réellement.
S'attaquer au problème
Avec leur aide, nous avons décidé cette année à FWD50 de nous attaquer de front à ce problème. À notre connaissance, c'est la première fois qu'un événement adopte cette approche. Nous la partageons ici afin que d'autres puissent emprunter notre formulation et nos termes et, espérons-le, amorcer ce changement dans le secteur de l'événementiel.
À la fin de l'année dernière, nous avons expliqué en détail comment nous allions structurer nos contrats de commanditaires pour 2019. Nous avons dit aux commanditaires que, s'ils avaient plus d'un conférencier lors de l'événement, la moitié d'entre eux devaient s'identifier en tant que femmes.
- S'ils ne le faisaient pas, ils s'engageaient à verser l'équivalent de 10 % de leur commandite à Canada Code Learning, un organisme sans but lucratif qui veille à ce que tous les Canadiens (en particulier les femmes, les filles, les personnes handicapées, les jeunes Autochtones et les nouveaux arrivants) aient accès aux connaissances dont ils ont besoin pour prospérer dans notre monde numérique.
- D'autre part, si les commanditaires nous proposaient un programme diversifié (ce que beaucoup ont fait sans même qu'on leur rappelle ces conditions), nous ferions don de l'équivalent de 10 % de leur commandite en billets à des groupes sous-représentés qui, autrement, ne pourraient pas se joindre à la conversation sur le gouvernement et la société numériques.
Nous avons choisi Canada Learning Code comme bénéficiaire de notre programme d'inclusion cette année.
Les choses se sont encore mieux passées que prévu
Les résultats sont clairs :
- 48,7 % des conférences commanditées en 2019 ont mis en vedette des conférencières, contre moins de 20 % l'année dernière.
- Globalement, cela signifie que 49,6 % des conférenciers étaient des femmes sur nos scènes.
- Nous avons fait don de 25 billets à des étudiants de quatre groupes axés sur les STIM, à savoir WISE (Women in Science and Engineering); ANCWT (Advancing New Canadian Women in Technology); le programme étudiant de COOP; de l'université d'Ottawa; et IRC (the Indigenous Resource Centre.)
- Les commanditaires ont fait un don de 1 500 $ à Canada Learning Code.
Nous incitons toujours les gouvernements à faire les choses différemment ; il est temps que nous fassions de même.
Nos conditions contractuelles
Voici le texte que nous avons inclus dans tous les contrats de commandite de FWD50 2019, que les commanditaires devaient cosigner avec nous lorsqu'ils confirmaient leur soutien à l'événement. N'hésitez pas à l'utiliser et à le partager si vous établissez des contrats pour des événements que vous organisez.
When a sponsor supplies more than one speaker, we require that half of their total speakers are female as a condition of sponsorship. Here’s how we implementing this:
When this requirement is met, we’ll offer subsidized tickets totalling 10% of the sponsor’s fee to under-represented groups so that they can attend FWD50, in the sponsors’ name.
In the case that this requirement is not met, sponsors are required to donate an amount equal to 10% of their sponsorship fee to a nonprofit organization.
For FWD50, our chosen organization is Canada Learning Code, which works to ensure that all Canadians — particularly women, girls, people with disabilities, Indigenous youth and newcomers — have access to the knowledge they need to prosper in our digital world. We require proof of donation before the event takes place. At the conference, we’ll announce this organization, and the money raised through donations. Of course, we hope that in the case of a sponsor providing a single speaker who isn’t from an under-represented group, that sponsor will join us in raising money for a great cause as well!
FWD50 is for all. That means we want a diverse lineup, and we’re working hard to ensure that invited speakers come from all walks of life. You can help: When choosing your speaker, consider people from groups that don’t take the stage as often as they should — and join us in creating the open, accessible event we all want.
We look forward to a time when the stage — and industry — reflect the progressive society in which we’re fortunate enough to live. But that won’t happen by itself. With contractual policies like these, we can encourage our partners to make this change happen sooner.
Nous tenons à remercier toutes les personnes qui ont rendu cet événement possible : nos commanditaires, qui ont participé avec enthousiasme à l'initiative ; Kelly Hutchinson d'Edelman, qui a travaillé avec Sarah Paquet, vice-présidente à la direction de Services partagés Canada et sous-ministre championne, et l'Université d'Ottawa pour avoir remis les billets aux bonnes personnes ; et l'équipe d'Embrase, qui a travaillé avec nos partenaires pour définir des termes explicites mais aussi flexibles.
Lisa Carroll et Sarah Paquet dans le panel de réactions en chaîne.
Il est difficile d'attirer et de retenir des travailleurs qualifiés dans les domaines des sciences, de la technologie, de l'ingénierie et des mathématiques, en particulier dans les postes gouvernementaux. Nous espérons que ce programme encouragera davantage de personnes à envisager une carrière dans l'administration numérique en mettant en scène des personnes de tous horizons. Plus encore, nous espérons que nous servirons d'exemple aux organisations partageant les mêmes idées et désireuses d'améliorer la diversité sur scène.
Il faut un village. Voici le nôtre.