Il y a quinze ans, le terme informatique en nuage faisait la une de tous les magazines techniques. D'ailleurs, il y a quinze ans, nous avions des magazines techniques. Aujourd'hui, le terme a presque perdu son sens dans de nombreuses conversations informatiques. Nous ne disons pas stockage en nuage, nous disons stockage, et nous supposons que les systèmes informatiques à la demande, exploités par des tiers, font partie de cette stratégie.
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De plus, c'est une année importante pour l'infrastructure en nuage du gouvernement fédéral. Plus d'une douzaine de départements gouvernementaux adoptent une stratégie privilégiant le cloud.
Pour comprendre l'ampleur de ce changement, il faut d'abord définir la terminologie, qui, même dix ans après la première véritable adoption du cloud, peut encore prêter à confusion.
Les trois saveurs du cloud
Il existe trois types distincts de nuages :
- Le logiciel en tant que service (SaaS) est tout simplement une application web. Il s'agit d'une fonctionnalité logicielle, fournie via une interface Web. Il n'y a rien à installer ; et vous migrez en déplaçant le contenu et les autorisations vers le nuage.
- La plate-forme en tant que service (PaaS) permet de créer des applications dont vous ne voyez pas les composants sous-jacents. Parfois appelé sans serveur, vous migrez en déplaçant votre code.
- L'infrastructure en tant que service (IaaS) est un accès à des blocs de construction virtuels : serveurs, dispositifs de stockage, etc. Vous migrez en déplaçant les images de la machine.
Une taxonomie des approches du cloud, vers 2009.
Il existe une myriade de variations de cette simple catégorie. Certaines plateformes, comme Airtable ou Google Sheets, intègrent de puissants langages de programmation qui brouillent la frontière entre SaaS et PaaS. Et de nombreuses fonctions à la demande, du traitement d'images aux recherches en passant par les réseaux de diffusion de contenu, sont simplement des services.
Derrière tout cela se cache une idée fondamentale : Posséder la base, louer la pointe. Les charges de travail informatiques sont irrégulières, en particulier celles qui sont saisonnières (comme les déclarations fiscales) ou qui traitent des données (comme la construction d'un modèle d'apprentissage automatique à partir de sources de données non étiquetées).
Voici les dragons
Mais si vous vous penchez sur ces points forts, vous trouverez certains des problèmes qui entravent encore l'adoption de l'informatique en nuage :
- Risque d'enfermement : Les interfaces de programmation clés en main permettent d'ajouter facilement une nouvelle fonctionnalité - comme la recherche ou les sauvegardes - avec seulement quelques lignes de code. Mais chaque fois que vous utilisez l'une de ces interfaces, vous vous liez au fournisseur de cloud computing, ce qui rend la migration plus difficile. À moins de respecter rigoureusement les normes inter-fournisseurs, vous êtes bloqué. Or, si vous êtes rigide, vous perdez l'accès à certaines des choses les plus puissantes que les nuages ont à offrir.
- Des coûts illimités : Si vous constatez un accroissement de la demande sur les serveurs que vous possédez, les choses se ralentissent pour vos utilisateurs, mais vos coûts n'augmentent pas. En revanche, dans un nuage élastique, vous payez ce que vos utilisateurs consomment : les dépenses d'investissement cèdent donc la place à des coûts opérationnels variables.
- Problèmes de conformité : Le nuage originel était l'Internet - les données entraient quelque part et ressortaient ailleurs, et nous ne nous préoccupions pas de ce qui se trouvait au milieu. En fonction de la sensibilité des données, les nuages peuvent ne pas être appropriés pour stocker certaines informations ou effectuer certains traitements. L'élaboration de toutes les règles nécessaires pour garantir la conformité représente beaucoup plus de travail.
Il est essentiel de tracer la ligne de démarcation entre ce que vous contrôlez et ce que vous utilisez dans le nuage si vous voulez conserver la souveraineté des données, une gestion efficace des coûts et la possibilité de déplacer les charges de travail. Il s'agit d'un sujet compliqué que vous devez maîtriser.
Il y a quelques années, à l'apogée de l'engouement pour le cloud computing, Ian Rae a réalisé cette image de manière ironique. Elle est devenue le premier résultat de recherche pour le cloud computing dans le monde.
Il est clair que les nuages représentent beaucoup de choses pour beaucoup de gens.
C'est pourquoi l'événement de cette année est riche en informations d'experts sur la migration et l'adoption du cloud, notamment :
- Un atelier sur la migration vers le cloud et DevOps, dispensé par l'équipe de CloudOps et l'un des architectes de certains des plus grands déploiements de cloud du monde. Au cours de cet atelier d'une demi-journée, ouvert à tous ceux qui ont acheté un billet pour la conférence et l'atelier, nous examinerons comment comprendre et exploiter un déploiement de cloud moderne.
- Un deuxième atelier sur l'informatique en nuage aura lieu le même après-midi.
- Des études de cas d'organisations telles que Bell Canada (avec le DPI de l'entreprise !), GCWorkplace, la Banque du Canada, etc.
- L'accent est mis sur l'informatique en nuage dans Circlesquare, car c'est l'un des quatre coins technologiques de ce format de discussion interactif unique.
- Une séance sur l'importance de l'informatique ouverte, l'open source et l'open data comme moyen de maintenir la souveraineté dans la transformation informatique.
Le passage à l'informatique en nuage est l'un des changements les plus importants dans l'adoption de l'informatique gouvernementale depuis l'abandon des ordinateurs centraux au profit des clients distribués. Il est important de bien faire les choses, et FWD50 rassemble des experts du monde entier qui enseignent des apprentissages essentiels.