Le meilleur des mondes possibles

Dans les années 1700, le philosophe Gottfried Leibniz a cherché à répondre à la question théologique dominante du siècle des Lumières : pourquoi, si Dieu est bon, le mal existe-t-il dans le monde ? Il en a conclu que Dieu créerait « le meilleur des mondes possibles ». Un monde sans mal ne pourrait pas avoir de bien, raisonnait-il, et un monde sans danger ne pourrait pas avoir de courage. En d'autres termes, Leibniz estimait que le meilleur monde serait celui dans lequel le moins de conditions initiales produisait la plus grande variété de résultats.
Les politiques publiques pourraient s'inspirer de la philosophie allemande. Il est souvent impossible de réformer des processus obsolètes, des services byzantins et des réglementations contestées sans réécrire les lois sur lesquelles ils reposent. Et dans de nombreuses sociétés, en particulier celles fondées sur la common law et la jurisprudence, plus une loi est ancienne, plus elle accumule de bagage. Pour remédier à cela, nous pouvons nous inspirer de Leibniz : promulguer la règle la plus simple qui ait les implications les plus larges. En Estonie, par exemple, une simple politique selon laquelle le gouvernement ne peut collecter des informations sur un citoyen qu'une seule fois a contraint à une vaste restructuration des services publics.
Dans cette conférence, Alistair Croll, coprésident de FWD50, propose quelques mesures politiques d'une simplicité trompeuse, mais qui contribueraient grandement à créer une société meilleure pour tous.